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11 Septembre 2014
Attention, interdit de désherber vos trottoirs avec des produits chimiques!
Depuis le 1 er septembre 2014,
les produits chimiques sont interdits pour désherber vos trottoirs
L’entretien des filets d’eau est une obligation
inscrite dans les règlements communaux. Depuis le 1er septembre 2014, l’utilisation des pesticides et produits chimiques sur les domaines publics et les espaces privés est interdite. Le gouvernement wallon a accepté de se conformer à cette législation européenne en 2013 déjà. Mais la mesure n’est entrée en application qu’en juin 2014 pour les domaines publics et agricoles, ainsi que depuis le 1 er septembre pour les particuliers.
Cela signifie en gros qu’il ne sera plus possible de désherber son trottoir ou ses allées de garage à l’aide de produits phytosanitaires à moins de 6 m d’un point d’eau (mare, ruisseau…) ; à moins d’un mètre et sur toute surface connectée à un point d’eau ou à un égout. L’objectif est d’atteindre le « zéro pesticides » d’ici 2019.
Mais attention, pas de pesticide, ne signifie pas « absence d’entretien ». Et ce, même si l’arrivée de cette nouvelle législation a généré une certaine souplesse au sein des administrations et chez les fonctionnaires sanctionnateurs, tant communaux que provinciaux.
Sur le terrain, la consigne est d’abord celle de la prévention par l’intermédiaire de brochures de sensibilisation. Puis, si le riverain concerné ne bouge pas, un avertissement lui est signifié en même temps que de nouvelles recommandations.
Enfin, les agents constatateurs procèdent au constat. Et renvoient celui-ci au fonctionnaire sanctionnateur pour appliquer l’amende. Ces amendes peuvent aller jusqu’à 250 euros maximum. Fonctionnaire sanctionnateur provincial en Hainaut, Philippe De Suray s’occupe des amendes administratives d’une cinquantaine de communes. Il constate une sensibilisation pour moins de répression.
« Si je reçois un PV, c’est parce que l’agent constatateur a estimé important de le faire », confie-t-il. « Si j’ai un dossier où l’on compte globalement quelques pissenlits, ou quelques petites végétations, je peux facilement opter pour une politique d’avertissement. J’applique pour sensibiliser les gens, mais il est clair que je serai à l’avenir plus attentif aux trottoirs que ne sont pas entretenus de manière systématique. Il n’y a pas de chasses sorcières. »
Certaines communes, comme Manage, qui ont en outre des objectifs à atteindre en tant que commune inscrite au plan « Maya » pour la protection des abeilles, tentent déjà d’appliquer le zéro pesticide. Tant au niveau du grand public que dans les administrations.
Celles-ci comprennent d’autant mieux la situation dans laquelle se trouve la population, puisque la suppression des pesticides engendre plus de travail pour les ouvriers communaux. La compréhension est mutuelle : la commune est encline à relâcher sa pression en matière de répression, tandis que le citoyen fait l’effort d’entretenir ses trottoirs.
En parallèle, la population est sensibilisée à l’utilisation de remèdes de grand-mère, comme verser l’eau bouillante ayant servi à cuire les pommes de terre ou les pâtes (amidon + chaleur = désherbant naturel). Tout cela pour une meilleure biodiversité…
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